Eau potable

Prix de l'eau potable et performances des réseaux : le bilan 2016

Répartition du prix de l'eau 2016
Répartition du prix de l'eau 2016
Comme chaque année, les plaquettes de l'Observatoire de l'eau font le bilan sur différentes thématiques autour de l'eau. Retrouvez ici les bilans 2016 (sur des données de 2015) sur le prix de l'eau potable et sur les performances de réseaux d'eau.

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Prix de l'eau 2015 en Seine-et-Marne - Bilan 2016

Le prix de l’eau potable tient une place importante dans les préoccupations des administrés et plus largement au niveau du grand public. Sa connaissance précise permet de rendre compte des disparités qui peuvent être constatées sur notre territoire, et de mieux comprendre ce qui entre dans le calcul du prix de l’eau.

En effet, l’eau à l’état naturel est gratuite. Cependant, pour la rendre potable et l’acheminer aux consommateurs, il est nécessaire de la traiter et d’entretenir des infrastructures de distribution (canalisations et tout autre objet de réseau nécessaire à la bonne circulation de l’eau). De plus, la collecte et la dépollution des eaux usées avant le rejet dans le milieu naturel génèrent également des coûts. L’ensemble de ces coûts sont pris en compte lors de l’établissement du prix de l’eau d’une commune et se décomposent donc entre une partie « EAU POTABLE » (AEP) et une partie « ASSAINISSEMENT » (AC).

Plusieurs facteurs peuvent également influer le prix de l’eau d’une commune, comme la taille des communes, la qualité de l’eau brute, le mode d’acheminement de l'eau ou encore le mode de gestion du réseau (délégation, régie etc…). Ces facteurs sont détaillés dans le rapport. 

En 2015, le prix moyen payé par les Seine-et-Marnais est 4,73 euros TTC/m3.

L'évolution est quasi nulle entre 2014 et 2015. Sur les 10 dernières années, l’augmentation est de l’ordre de + 36,8 %, soit en moyenne + 3,7 % par an et + 1,27 €.

Avec un prix moyen de 5,44 € TTC/m3, les petites communes (< 500 hab.) et les communes moyennes entre 1 000 et 2 000 hab. sont celles où l’eau coûte le plus cher, suivies de près par les communes entre 500 et 1 000 hab. avec 5,38 € TTC/m3. A l’inverse, ce sont les plus grosses communes qui sont les plus attractives (3,92 TTC €/m3).

Performance des réseaux d'eau potable en 2015 - Bilan 2016

Le Département encourage la mise en place d’une politique d’optimisation du fonctionnement du réseau d’alimentation en eau potable des collectivités. En effet, les fuites sur les réseaux d’eau représentent pour certaines collectivités des pertes considérables, engendrant des pressions sur la ressource en eau et un alourdissement inutile de la facture d’eau.

Les indicateurs de performance des réseaux sont le rendement, qui représente le rapport entre la quantité sortie et la quantité d’eau introduite dans le réseau, et l’Indice Linéaire de Perte (ILP), qui permet d’estimer le volume d’eau moyen perdu chaque jour, et pour chaque kilomètre de réseau.

Pour l’année 2015, il en ressort que la valeur départementale moyenne de rendement des réseaux s’établit à 79,91 %. Cependant 49 % des communes ont des valeurs de rendement inférieures à 80 %, ce qui montre que les efforts doivent être maintenus dans les travaux de renouvellement et d’exploitation des réseaux.

 

On note que :

  • 411 réseaux communaux affichent des performances satisfaisantes (rendement de réseau supérieur à 80 % et/ou Indice Linéaire de Perte satisfaisant). Ces communes totalisent 84 % des linéaires de canalisation et alimentent 1,18 million d’habitants
  • 90 communes aux réseaux non-performants avec des infrastructures à l’état souvent préoccupant
  • 13 communes ne disposaient pas de données exploitables en 2015, souvent en raison de problèmes de comptage ou de relevé

En considérant les volumes totaux mis en distribution et consommés, on constate qu’environ 17 millions de m3 se sont perdus dans les réseaux en 2015. S’il parait difficile de réduire ce volume au niveau des communes présentant de bonnes performances de réseau, une marge de manœuvre existe pour les autres. Il est alors possible de simuler un scénario selon lequel toutes les communes du département ont un bon rendement de réseau : ainsi en 2015 cela aurait conduit à une économie d’eau de l’ordre de 3,8 millions de m3.

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