Eau potable
Qualité de l'eau distribuée
L’eau potable doit répondre à des normes de potabilité, contrôlées régulièrement par les services d'eau potable ainsi que les services de l'Agence Régionale de Santé.
C'est l’un des produits alimentaires les mieux surveillés de France. Depuis son lieu de pompage jusqu’au robinet du consommateur, l’eau fait l’objet de contrôles conjugués des pouvoirs publics et des gestionnaires du service de l’eau. La surveillance commence avec les puits de captages qui doivent être sécurisés par l'établissement de périmètres de protection. L'eau est ensuite contrôlée régulièrement, au point de captage, en sortie de traitement et au niveau du robinet du consommateur.
Le contrôle

Depuis le lancement du Plan départemental de l'eau, le nombre de communes seine-et-marnaises en situation de non-conformité s’est stabilisé. Si certaines actions ont été menées pour régler ces problèmes, certaines ressources en eau se sont dégradées en parallèle.
Au cours de l’année 2019, 8 communes ont vu leur qualité d’eau distribuée s’améliorer.
La dégradation de certaines ressources perdure sur 6 communes, en situation de non-conformité, une situation liée aux paramètres "pesticides" et plus particulièrement la prise en compte depuis 2016 des pics d'atrazine déséthyl déisopropyl (ADET D) dont les concentrations sont légèrement supérieures au limites réglementaires en vigueur.
Ainsi le nombre de communes non conformes a diminué en 2019 : 65 communes, au lieu de 68 en 2018, représentant 68 205 habitants. Les paramètres déclassant pour les communes en restriction d’usage restent multiples (nitrates, sélénium et fluor). La proportion d’habitants en situation de restriction d’usage (25 646) a elle connu une légère augmentation de 2018 à 2019.
Comme précédemment mentionné, les collectivités distribuant une eau non conforme sont dans l’obligation de solliciter une dérogation auprès des services de l’Etat en s’engageant dans un projet permettant d’obtenir la conformité de l’eau distribuée. En cas d’attribution de la dérogation, l’Etat endosse la responsabilité de la situation de non-conformité en lieu et place du Maire.
Pour les 65 communes en situation de non-conformité, 6 communes uniquement sont sous dérogation. 25 communes ont vu leur demande de second renouvellement refusée ou leur troisième dérogation s’achever sans que la conformité de la qualité de l’eau distribuée ne soit rétablie, ce qui illustre la longueur et l'ampleur des travaux nécessaires au rétablissement d’une qualité d'eau distribuée conforme à la réglementation. Ces communes sont en effet dans l’attente de la réalisation du projet du Schéma départemental d’alimentation en eau potable (SDAEP) dit « du Provinois ».
La commune de Coulommiers et le syndicat de Boissy-Chauffry ont obtenu leur première dérogation en 2017 pour laquelle la solution est la création de deux nouveaux captages et la construction d'une nouvelle usine de traitement.
Le SDAEP est un outil d’aide à la décision, créé dans le cadre du Plan départemental de l’eau de Seine-et-Marne et mis à la disposition des collectivités, afin de permettre aux seine-et-marnais de bénéficier à terme d’une eau du robinet de qualité et en quantité pour tous. Les actions mises en œuvre dans ce cadre ont pour but de promouvoir des solutions techniques pérennes, sécurisées et intercommunales pour l'ensemble du territoire seine-et-marnais.

L’année 2019 a de nouveau été une année de transition quant à la mise en œuvre du SDAEP puisqu'il n'y a eu réellement qu'une mise en eau d'installation au cours de l'année. Par contre, les études et les travaux se sont poursuivis pour de nombreux dossiers, l'état d'avancement est donc le suivant :
- Mise en service en 2019 de l’unité de traitement des pesticides de la commune de Villemer (722 hab.).
- Lancement des travaux d'interconnexion entre Ozouer-le-Voulgis (1 863 habitants) et Coubert portée par la Communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux (CCBRC).
- Mise en eau en 2019 de l’unité de traitement des pesticides du SNE77 (Syndicat du Nord Est de la Seine-et-Marne) sur les deux ressources du secteur de Verdelot (huit communes et de nombreux hameaux d’autres communes soit environ 3 500 habitants) ont été réalisées.
- Poursuite de l’étude de faisabilité pour la mise en conformité de l’eau distribuée pour sur Chartrettes (2575 habitants).
- Lancement des travaux pour fin 2020 de création de l’unité de traitement des pesticides de Guignes-Rabutin.
- Choix de l’entreprise pour les travaux de connexion du nouveau champ captant du port aux oies situé à Cannes-Ecluses avec les réseaux d’eau potable des ex-communes membres du SME de Varennes-sur-Seine (7 859 habitants), aujourd’hui membre de la Communauté de communes du Pays de Montereau - travaux prévus en 2020.
- Choix de l’entreprise pour la construction de la future unité de traitement et la restructuration des réseaux internes au niveau de la commune de Coulommiers (15 082 habitants). Cette opération permettra également de résoudre la non-conformité concernant les communes de Boissy-Le-Châtel et de Chauffry (4 200 habitants).
- Choix des entreprises pour la réalisation des travaux de la phase 1 de l’interconnexion du Transpr’eauvinois (projet total = 58 communes et 48 659 hab.), lancement des travaux au 1er semestre 2020, poursuite des études pour les autres phases.