Actions préventives
Juin
Utilisez des paillages : ceux-ci permettent de réduire les besoins en arrosage en limitant l'évaporation de l'eau, et diminuent également la pousse d'herbes indésirables. Privilégiez autant que possible l'arrosage à l'aide d'un arrosoir, qui permet de doser précisément les quantités d'eau apportées. Vous pouvez favoriser la diffusion de l'eau près des racines en enfonçant au pied de la plante un goulot de bouteille, un pot en terre cuite ou un drain perforé
Arrachez les herbes indésirables à la main, ou à l'aide d'une binette. Placez des paillages au pied de vos plantations (tontes sèches, feuilles mortes, broyat de branches...). Réfléchissez aussi à la possibilité d'accepter la végétation spontanée dans certaines zones.
Privilégiez l'arrosage du soir : la plante pourra en profiter pendant toute la nuit. Par ailleurs, une plante résistera mieux à la sécheresse si elle est arrosée moins souvent et plus profondément, qu'en cas d'arrosages courts et répétés. Évitez de trop mouiller le feuillage pour ne pas favoriser les maladies.
Observez régulièrement vos plantes et surveillez l'apparition de maladies ou de parasites. Supprimez les premières feuilles contaminées par les maladies ou les plus infestées de parasites. Observez la présence éventuelle de prédateurs attaquant les insectes indésirables (larves de coccinelles, de chrysopes (voir le mois de mai), et évaluez le niveau d'infestation avant de choisir d'intervenir. Il est possible d'utiliser un mélange d'eau et de savon sur les pucerons, cochenilles... Contre les champignons comme l'oïdium, on peut utiliser de la décoction de prêle.
Préférez une tonte haute (6 à 8 cm), afin de favoriser un enracinement plus profond de l'herbe. Elle aura moins besoin d'eau. De plus une tonte trop rase entraine la prolifération des plantes à rosette. Vous pouvez tondre en différé ou laisser pousser certaines zones pour ménager des refuges pour les insectes du jardin.
Si des pucerons sont présents, vérifiez si aucun de leurs prédateurs naturels n’est pas déjà présent aussi sur la plante (larves de coccinelles, de chrysopes …). En l'absence de prédateurs, vous pouvez pulvériser du purin d’orties, ou bien de l’eau additionnée de savon noir et renouveler la pulvérisation régulièrement pour atteindre tous les pucerons ; coupez les rameaux les plus infestés ou détruisez manuellement les manchons denses de pucerons qui peuvent se former.
Surveillez l’apparition de maladie telles que la rouille, le marsonia, ou l’oïdium ; supprimez les premier rameaux et feuilles atteints pour limiter autant que possible la propagation de la maladie. Vous pouvez renforcer la résistance de votre plante à l’aide de décoction de prêle. Gardez en tête que si ces maladies peuvent être peu esthétiques, elle ne risquent pas de tuer la plante. On peut envisager de remplacer un rosier fréquemment malade par une variété plus résistante.
Les chenilles processionnaires du chêne sont urticantes actuellement, prenez garde à ne pas rester sous un arbre dans lequel il y a des cocons.
Si besoin est, faites intervenir un professionnel pour écheniller et brûler les nids.
La pyrale du buis est une espèce exotique envahissante que l'on trouve maintenant en Île-de-France. Les chenilles, vert clair avec des bandes longitudinales vert fonce, et une tête noire, se nourrissent des feuilles et peuvent causer des dégâts esthétiques importants. Les buis brunissent d'abord, puis les feuilles sont mangées, en laissant le pétiole et parfois la nervure centrale. On peut aussi détecter la présence de chenilles à de nombreuses déjections vertes au pied des plantes, et à la présence de fils de soie. Ramassez les chenilles à la main, taillez les rameaux atteints.
A ne pas confondre avec certaines maladies du buis, qui provoquent aussi un brunissement de la plante, comme Cylindrocladium buxicola (pas de chenilles, apparition de taches brunes sur les feuilles). Dans ce cas, taillez et détruisez les parties atteintes, pensez à désinfecter votre matériel de taille.
Vous pouvez couper le feuillage des bulbes de printemps une fois qu'il est fané, et éventuellement déterrer les bulbes pour les déplacer dans le jardin, ou les rentrer à l'abri dans un local sec et à l'abri du gel.
- Nettoyez-les puis laissez-les sécher quelques jours
- rangez-les dans une caisse remplie de sciure de bois ou de papier journal (pensez à noter le nom des variétés dessus)
- ne mettez pas de couvercle pour éviter qu'ils ne pourrissent
Continuez la taille des arbres et arbustes à floraison printanière une fois qu'ils ont défleuri : genêts, deutzias, lilas, spirées... Supprimez les gourmands et les fleurs fanées des rosiers. Taillez votre haie si vous ne l'avez pas déjà fait.
Pour obtenir des fruits plus beaux, vous pouvez en limiter le nombre en pratiquant l'éclaircissage : supprimez les fruits en surnombre afin de ne conserver que deux fruits environ par bouquet, et 8 à 10 fruits par mètre linéaire de branche principale pour les pommiers et poiriers (12 fruits par mètre pour les pêchers ou les pruniers). Vous pouvez ensuite ensacher les beaux fruits à l'aide de papier blanc pour les protéger des ravageurs.
Vous pouvez protéger des oiseaux à l'aide de filets les fraisiers, framboisiers, groseilliers, éventuellement les cerisiers lorsqu'ils sont petits.
Attention : les filets peuvent vite devenir des pièges pour les oiseaux. Vérifiez qu'il n'y a pas d'entrée possible pour les oiseaux, et que les toiles sont bien tendues et ne forment pas de poches. Vérifiez régulièrement qu'il n'y a pas d'oiseaux prisonniers.
Vous pouvez également utiliser des effaroucheurs qui éloignent les oiseaux (bandes aluminium, vieux cd...). Ils peuvent aussi être utilisés en complément des filets pour éviter aux oiseaux de s'en approcher. Les oiseaux s'habituent à ces objets, et il sera plus efficace de les renouveler de temps en temps.
Séparez les stolons des fraisiers afin qu'ils n'épuisent pas les plants en cours de fructification.
Maintenez la surveillance concernant l'apparition de pucerons, de psylles sur les poiriers... Observez également la présence éventuelle de prédateurs et parasites des pucerons. Supprimez les rameaux les plus atteints ou décrochez les insectes à l'aide d'une brosse. Surveillez l'apparition d'oïdium et détruisez les pousses attaquées. Supprimez les fruits pourris, véreux (carpocapse, tordeuse orientale, mouche de la cerise...), ou d'aspect anormal, et ramassez ceux qui sont tombés à terre. Installez des bandes-pièges en carton ondulé au pied des pommiers et poiriers ; elles vous permettront de capturer et de détruire les larves de carpocapse qui s'y réfugieront pour se nymphoser.
Pour favoriser l'enracinement des plants, et éviter qu'ils ne soient couchés par les pluies, buttez vos pommes de terre, pois, haricots, poireaux... Ramenez de la terre pour enterrer 5 à 10 cm de tige (à éviter si vous avez un sol trop lourd). Binez et sarclez pour aérer le sol. Placez un paillage au pied des plantations pour diminuer leurs besoins en eau
Semez les radis, betteraves, poireaux d'hiver, haricots, courges, concombres, choux, céleris, carotte d'hiver... Repiquez les poireaux et les laitues. Pincez les concombres et les melons au-dessus de la deuxième feuille. Pincez les tiges qui se développent à l'aisselle des feuilles des tomates et ne conservez que la tige principale.
Maintenez la surveillance de l'état de vos cultures : pucerons, hépiale du houblon, criocère de l'asperge...
Supprimez les parties atteintes par le mildiou.
Hâtez-vous de finir vos plantations en jardinière. Arrosez de préférence le soir. Paillez pour limiter les besoins en eau. Coupez les fleurs fanées. Surveillez, comme pour le reste du jardin, l'état sanitaire des plantes. Si vous ne l'avez pas encore fait, sortez vos plantes gélives (et notamment vos plantes grasses) pour qu'elles profitent du soleil. Evitez de les exposer brutalement au soleil direct.
Récoltez les orties, prêles, consoudes, pour préparer purins et décoctions. Entretenez votre tas de compost, retournez le si nécessaire.
De nombreux animaux et insectes sont présents au jardin. Observez les oiseaux, bourdons et abeilles, papillons...
Certains organismes, comme Noe Conservation recueillent les observations des particuliers (papillons, escargots, bourdons...) . Pensez-y !