Certains animaux sont considérés comme des alliés du jardiner de par l’utilité qu’ils peuvent avoir dans un jardin. On parle aussi d’« auxiliaires ». En voici quelques exemples.
Les animaux ont des modes de vie complexes, et peuvent avoir certains comportements « positifs » pour le jardinier et d’autres « négatifs ». Par exemple, l’étourneau consomme de nombreux insectes « nuisibles » comme les pucerons mais peut aussi attaquer des fruits.
Chaque espèce a son rôle à jouer dans l’écosystème. Ainsi, les prédateurs « utiles » ne pourraient pas survivre sans les proies dont ils se nourrissent. L’important est donc avant tout de favoriser un équilibre entre les espèces. C’est pourquoi, pour avoir un jardin en bonne santé, il faut aussi le rendre accueillant pour ces espèces « auxiliaires » qui y jouent un rôle important.
Les prédateurs
Un prédateur est un organisme qui se nourrit d’autres espèces (proies).
Ici, nous nous intéressons aux prédateurs "amis du jardinier" qui se nourrissent d'autres organismes considérés comme indésirables pour les cultures. Exemple : la coccinelle, qui se nourrit de pucerons.
Les prédateurs
Bien que mal-aimées, les araignées sont de vraies alliées au jardin. Elles se nourrissent d’insectes et ont un rôle important dans leur régulation.
Les techniques de chasse des araignées varient selon les espèces : certaines utilisent des pièges (comme la toile d’araignée),
certaines courent après leurs proies,
certaines se cachent et en attaquent la proie quand elle passe à proximité (chasse à l’affût)
Coléoptères (famille des scarabées, bousiers, coccinelles, etc.) terrestres prédateurs. Ils se nourrissent d’autres insectes qu’ils chassent la nuit, en courant au sol.
Le cardinal (Pyrochroa coccinea) est un joli coléoptère rouge. On peut observer les adultes de mai à juin en vol ou posés sur les fleurs qu’ils butinent. Les larves se développent sous les écorces d'arbres morts, de souches ou de buches. Elles jouent un rôle dans les équilibres écologiques en se nourrissant de larves d'insectes xylophages (se nourrissant de bois). Cela limite le développement d’insectes tels que le capricorne du chêne ou les buprestes qui peuvent causer des dégâts à différents arbres.
Ce petit rapace se nourrit de rongeurs comme les campagnols, d’insectes (hannetons, criquets…), de lézards, d’amphibiens….
La chrysope verte (Chrysoperla carnea) et le « lion des pucerons » (Chrysope perla) sont des insectes verts d'une quinzaine de millimètre, aux ailes membraneuses et aux yeux dorés.
Les adultes se nourrissent de pollen. Les larves sont des prédateurs voraces des pucerons, cochenilles et de certaines chenilles
La coccinelle à sept points est connue pour se nourrir en grande partie de pucerons, ce qui la rend très appréciée des jardiniers. La larve est particulièrement vorace.
Les crapauds, tels que le crapaud commun (Buffo buffo), font partie des amphibiens que l’on trouve couramment dans les jardins. Le crapaud commun se nourrit d’insectes et de petits animaux comme les limaces. Il vit sur terre et pond dans l’eau.
Le forficule est parfois appelé perce-oreille, probablement en raison de la forme de ses « pinces » qui rappellent les outils autrefois utilisés pour percer les oreilles. Il est inoffensif pour l’homme, mais se nourrit en grande partie d’insectes.
Il est considéré comme particulièrement utile dans les arbres fruitiers où il se nourrit de petits insectes parasites suceurs comme les pucerons ou les psylles. Mais il lui arrive parfois aussi de se nourrir de plantes, y compris de fruits à noyau mûrs (pêches, prunes, abricots…).
Bien qu’elles puissent parfois poser problème au jardin quand elles élèvent des pucerons ou des cochenilles sur certaines cultures, les fourmis rendent aussi service au jardinier : elles chassent de nombreux insectes, y compris leurs œufs et leurs larves. De plus, elles peuvent aérer le sol, nettoient le jardin et jouent un rôle dans la décomposition de la matière organique.
Les grenouilles se nourrissent de nombreux insectes et arthropodes.
Les hérissons sont des petits mammifères insectivores portant sur le dos des poils modifiés en piquants. Il existe plusieurs espèces en France, dont les plus courants sont le hérisson commun (Erinaceus europaeus) et le hérisson d'Europe orientale (Erinaceus concolor)
Le hérisson chasse de nuit et se nourrit d’insectes, de vers, d’escargots, de limaces, d’œufs et de baies. Il est donc très apprécié des jardiniers.
Les lézards, comme le lézard vert, se nourrissent d’insectes, d’araignées et de vers.
Les libellules et les demoiselles, qui se trouvent généralement à proximité des milieux aquatiques, sont des prédatrices, notamment de moustiques.
De nombreux oiseaux présents dans les jardins sont insectivores. Ils aident ainsi le jardinier en régulant les populations d’insectes. C’est le cas des différentes espèces de mésanges, du moineau domestique, du rouge-gorge, du gobe-mouche noir ou gris, de la sitelle torche-pot, du troglodyte mignon, du rouge-queue noir…
Par exemple, des études scientifiques montrent l’importance de la mésange dans la régulation du carpocapse (papillon dont la chenille se nourrit des pommes) dans les vergers.
Petites guêpes noires inoffensives, nichant dans les tiges creuses et se nourrissant de pucerons.
Malgré son allure de serpent, l’orvet est en réalité un lézard sans pattes. Il est totalement inoffensif pour l’homme, et un grand allié du jardinier : il se nourrit d’escargots, de limaces, de chenilles, d’araignées…
La pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) est la plus petite espèce de chauve-souris d’Europe. Elle se rencontre aussi bien dans les villes, villages, parcs et jardins qu’en forêt. Elle vit en colonies.
Elle est exclusivement insectivore et se nourrit d’insectes volants, notamment des mouches et des moustiques, mais aussi certains papillons (elle participe par exemple à la régulation des chenilles processionnaires en consommant les papillons adultes).
Certaines espèces de sauterelles, comme la grande sauterelle verte, se nourrissant d'insectes (mouches, chenilles…), d'escargots…La grande sauterelle verte est réputée pour son appétit pour les doryphores, qui attaquent les cultures de pommes de terre.
Coléoptère noir de forme allongée et aplatie, muni de longues antennes.
Certains se nourrissent de cadavres, d'autres se nourrissent de mousses, de champignons, d'autres encore de divers insectes, larves, gastéropodes, mouches (notamment la mouche du chou), vers et de chenilles.
Diptères (de la famille des mouches) qui ont l'aspect de petites guêpes. Les adultes se nourrissent de nectar et contribuent à la pollinisation. Les larves de certaines espèces se nourrissent de pucerons.
Le ver luisant, aussi appelé lampyre (Lampyris noctiluca) est un insecte de la famille des coléoptères. Le ver luisant est appelé ainsi en raison de sa faculté à émettre de la lumière (bioluminescence). Les œufs, sont lumineux, et les larves, et les adultes sont capables d’émettre de la lumière par l’extrémité de leur abdomen. Les femelles sont beaucoup plus lumineuses, et émettent cette lumière pour attirer les mâles, qui contrairement à elles, sont pourvus d’ailes.
Les larves sont prédatrices et se nourrissent principalement d’escargots et de limaces. Elles paralysent leurs proies avec un venin puis les liquéfient avec des enzymes digestives avant de les consommer.
Les parasitoïdes
Un parasitoïde est un organisme qui se développe dans ou sur un autre organisme dit « hôte », et qui le tue pendant ou à la fin de son développement. C’est le cas par exemple des certaines petites guêpes, comme les ichneumons, qui pondent leurs œufs sur des chenilles. La larve croît dans la chenille et finit par la dévorer de l’intérieur. De ce fait, elles sont souvent considérées comme « utiles » par les jardiniers, car certaines parasitent des chenilles qui s’attaquent aux cultures.
Les parasitoïdes
Ces toutes petites guêpes (quelques millimètres) pondent leurs œufs dans les pucerons. Elles sont appréciées des jardinier et utilisées en lutte biologique.
Petites guêpes qui pondent leurs œufs sur des chenilles. La larve croît dans la chenille et la dévore de l’intérieur (insectes parasitoïdes).
Les pollinisateurs
Animaux qui, en butinant les fleurs pour se nourrir, transportent le pollen d'une fleur à l'autre et assurent la pollinisation. L'action des insectes est importante pour la fructification des arbres fruitiers et de certains légumes.
Les pollinisateurs comprennent des insectes de la famille des abeilles (différentes espèces d’abeilles, bourdons, certaines guêpes solitaires), les papillons, des mouches (syrphes, bombyles), des coléoptères (longicornes, cétoines)…
La reproduction de plus de 90 % des espèces mondiales de plantes à fleurs dépend des animaux pollinisateurs et de près de 80 % sont pollinisées par des insectes.
Les pollinisateurs
L’abeille européenne (Apis mellifera) est l’abeille élevée pour la production de miel, et est l’un des pollinisateurs les plus connus. C’est une abeille sociale qui vit en colonie dans des ruches, avec différentes castes : la reine, les ouvrières, les faux bourdons (mâles).
Les bombyles, tels que le grand bombyle (Bombylius major) sont des insectes de la famille des mouches, ayant un rôle de pollinisateur. Ils utilisent leur longue trompe pour se nourrir du nectar des fleurs.
Le grand bombyle est aussi un parasitoïde dont les larves se nourrissent de certaines abeilles et guêpes sauvages.
Il existe différentes espèces de bourdons, l’une des plus connues étant le bourdon terrestre (Bombus terrestris). Il est un excellent pollinisateur, à tel point qu’il est élevé pour la pollinisation des légumes produits en serre. Il peut transporter de grandes quantités de pollen. Les bourdons sont parfois les seuls à pouvoir atteindre le nectar de certaines fleurs à corolle étroite, comme certains trèfles, et jouent donc un rôle essentiel dans la survie de ces espèces.
Abeilles solitaires, parfois appelées « abeilles maçonnes ». Inoffensives, ce sont d’excellents insectes pollinisateurs.
Les papillons se nourrissent de pollen et de nectar et contribuent à la pollinisation en allant d’une fleur à l’autre. Des études scientifiques mettent en avant le rôle essentiel des papillons de nuit dans la pollinisation. Ils auraient un rôle complémentaire à celui des abeilles et transportent le pollen sur de longues distances.
Les décomposeurs
Les décomposeurs participent à la décomposition de la matière organique. Ainsi, ils participent à enrichir la terre de votre jardin – et aident votre compost à « mûrir » !
Les décomposeurs
Les cétoines dorées sont des coléoptères dont les adultes se nourrissent sur les fleurs.
La larve se nourrit de bois décomposé, on la trouve fréquemment dans les composts. Elle est utile à la dégradation de la matière organique.
Ne pas la confondre avec la larve de hanneton. La larve de cétoine possède une petite tête, des pattes courtes et une couleur plus blanche
Très petits animaux proches des insectes vivant dans les premiers centimètres du sol et jouant un rôle essentiel dans la dégradation de la matière organique. Ils se déplacent par saut, et on peut en observer en soulevant des feuilles mortes par exemple
Les cloportes sont les seuls crustacés entièrement terrestres ! Ils vivent dans les vieilles souches et sous les feuilles mortes se nourrissent de végétation en décomposition. Au jardin, on les trouve aussi dans le compost.
Les lombrics, ou vers de terre, regroupent 13 familles et plus de 7000 espèces connues. Ils ont un rôle essentiel pour la fertilité du sol. Non seulement ils participent au cycle de la matière organique, mais leurs déplacements permettent la structuration du sol, l’entretien de ses propriétés physiques (comme sa capacité à retenir et épurer l’eau), et le mélange des couches du sol.