Actions préventives
Octobre
Il est préférable d’arroser en soirée, pour permettre aux plantes de s’abreuver la nuit.
La réglementation autorise et conseille la récupération d’eau de pluie qui permet d'arroser même en cas de restriction d'eau.
C’est un bon moment pour planter les conifères, et les arbres et arbustes à feuillage persistant (buis, pieris, skimmias, camélias…). Vous pouvez préparer les trous de plantation pour les arbres et arbustes à feuillage caduc, ainsi que pour les rosiers, et commencer à les planter en fin de mois (voir le guide de plantation).
Si vous projetez de planter une haie, évitez les haies uniformes avec une seule espèce d’arbre, elles sont très sensibles aux maladies et parasites ! Au contraire, une haie variée est esthétique et plus intéressante pour les oiseaux ou les insectes utiles (cf. septembre).
Vers le 15-20 octobre, faites une dernière tonte haute avant de laisser la pelouse au repos pendant la période de froid. Si vous ne l’avez pas encore fait, vous pouvez encore semer un nouveau gazon, ou scarifier votre pelouse.
C’est le moment de planter les bulbes de printemps : tulipes, jacinthes, narcisses, perce-neiges… Vous pouvez faciliter l’entretien des endroits difficiles d’accès à la tondeuse (pieds de murs, pieds d’arbres…) en y installant des bulbes et autres vivaces.
Pourquoi ne pas égayer le gazon en y plantant des bulbes ? Ils donnent un aspect agréable et fleuri à la pelouse, et peuvent favoriser la biodiversité du jardin, notamment en nourrissant les insectes auxiliaires, et attirer les insectes pollinisateurs. Par ailleurs, la présence de végétation spontanée dans un gazon fleuri est moins gênante visuellement qu’elle ne pourrait l’être sur un gazon plus uniforme.
Choisissez des petits bulbes à floraison hâtive, ainsi ils se développeront dès l’automne pendant la période de dormance de la pelouse (ils n’entreront pas en compétition avec elle) et fleuriront au début du printemps, avant qu’il ne soit nécessaire de tondre. Choisissez des bulbes rustiques. Pour un résultat plus esthétique, on conseille souvent de planter ces bulbes de manière aléatoire, en les mélangeant dans un pot dont on jette le contenu en l’air ; on plante ensuite les bulbes à l’endroit où ils sont tombés. Exemples de petits bulbes pouvant être utilisés : la scille de Sibérie, la gloire des neiges, l’éranthe commune, le perce-neige, l’anémone grecque, le crocus…
Déterrez vos bulbes (amarilys, freesia, glaïeul…) à l’aide d’une fourche, par temps sec. Sélectionnez les bulbes gros et en bon état, enlevez la terre et débarrassez-les des éventuels petits bulbes qui poussent autour (bulbilles). Coupez le feuillage à deux centimètres et regroupez-les par variété et par couleur. Laissez les bulbes sécher quelques jours dans un endroit sec, afin que la surface extérieure forme une protection. Disposez-les dans une caissette sur un papier journal pour éviter l’humidité, sans oublier de les étiqueter. Ne mettez pas de couvercle pour permettre une bonne aération et éviter les maladies ; vous pouvez éventuellement mettre un grillage pour les protéger des rongeurs. Conservez le tout dans un endroit sec, frais mais hors gel et à l’abri de la lumière.
Pour les tubercules (arums, dahlias, bégonias tubéreux), sortez les de terre en prenant soin de ne pas les endommager, coupez les tiges à dix centimètres, lavez-les à l’eau puis laissez les sécher, enfin, disposez les dans des caissettes ou des cartons remplis de tourbe sèche, de sciure de bois ou de paille propre et conservez les dans les même conditions que les bulbes.
Retirez les annuelles fanées. Nettoyez les vivaces, coupez leurs hampes florales défleuries. Vous pouvez diviser les touffes de vivaces par temps doux, en conservant de préférence les morceaux de la périphérie, plus vigoureux.
Bêchez les espaces libérés et apportez du compost. C’est le moment de planter des vivaces, et des bisannuelles comme les pensées, les pâquerettes, les giroflées, les primevères, myosotis… Ainsi que les bulbes de printemps (voir ci-dessus).
Le feuillage de certaines vivaces disparait pendant l’hiver, marquez leur emplacement avec une étiquette pour éviter de les abîmer par la suite.
Vous pouvez couper les branches mortes des arbres à feuilles caduques si nécessaire, ou bien les repérer avant la chute des feuilles (à l’aide de ficelle par exemple) pour les couper ultérieurement.
Récoltez les pommes, poires, coings, raisins, kiwis (à la chute des feuilles), châtaignes, noisettes. La récolte des noix se fait lorsque la coque brunit et laisse échapper la noix. Vérifiez bien au moment du stockage de ne laisser aucun fruit présentant des traces de maladie, il pourrait contaminer rapidement les autres. Il faudra vérifier régulièrement au long de l’hiver l’état de conservation des fruits. Les fruits présentant des signes de maladie pourront par exemple être donnés aux oiseaux.
Si vous souhaitez planter un arbre fruitier, commencez par choisir un arbre adapté à votre jardin. Vous pouvez préparer le trou de plantation et éventuellement planter à partir de la fin du mois. Finissez de planter les fraisiers et placez un paillage pour les protéger du froid.
Taillez les framboisiers, ronces à mûres, groseilliers…en rabattant les tiges qui ont porté des fruits.
Coupez les branches mortes, faibles ou malades des arbres fruitiers à noyaux, élaguez éventuellement les pommiers et poiriers trop touffus. Prenez soin de signaler les branches mortes ou malades avant la chute des feuilles, à l’aide d’une ficelle par exemple. Attention, une taille trop sévère des cerisiers, pruniers ou abricotiers peut entraîner des écoulements de gomme. Utilisez des outils propres, bien aiguisés, et appliquez un cicatrisant sur les plaies de taille. Désinfectez vos outils en passant d’un arbre à l’autre, en particulier après avoir taillé un arbre malade.
Rentrez les agrumes.
Ramassez et détruisez les fruits pourris, ainsi que les fruits malades qui restent sur l’arbre, afin d’éviter qu’ils ne propagent les maladies (moniliose, tavelure, carpocapse, balanin des noisettes…).
Taillez les branches atteintes, et détruisez les feuilles mortes d’arbres malades (ne les mettez pas au compost).
Dans le cas d’un arbre fortement atteint par la moniliose ou d’un pêcher fortement atteint par la cloque, il est possible de faire un traitement à la bouillie bordelaise à la chute des feuilles.
Si vous aviez installé des bandes-pièges pour capturer les larves de carpocapses, vous pouvez maintenant les détruire, par exemple en les brûlant.
Vous pouvez récolter les dernières courgettes, les potirons, carottes, betteraves rouges, radis noirs, navets…Conservez les légumes-racines (carottes, betteraves, panais, navets...) au frais, mais hors gel dans une caisse emplie de sable ou en les enveloppant dans du papier journal. Vous pouvez effeuiller les pieds de tomates pour hâter le mûrissement des derniers fruits ; cueillez les dernières tomates avant les premières gelées, elles finiront de mûrir à l’intérieur.
Nettoyez les artichauts et protégez-les pour l’hiver à l’aide d’une couche de paille ou de feuilles mortes. Buttez les poireaux pour les protéger du froid. Pour éviter la prolifération de plantes spontanées, binez et ne les laissez pas monter à graines. Retournez à grosses mottes les emplacements de terre laissés libres. Ne laissez pas la terre à nu : paillez votre potager pour l’hiver. Pour cela, après avoir arraché les plantes indésirables et travaillé le sol, apportez une couche de compost, puis une couche de paillage (paille, tontes séchées, feuilles morts, broyat de déchets de taille, ou paillage commerciaux tels que la paille de lin ou de chanvre). Ceci permettra de limiter le désherbage, protège les légumes restant en place du gel, permet de nourrir et aérer le sol grâce à l’activité de la faune de sol (lombrics notamment).
Comme au jardin, vous pouvez planter les bulbes de printemps : préparez vos jardinières pour le printemps, avec des crocus, muscaris, tulipes, jacinthes, narcisses... Plantez les bulbes un peu plus profondément que vous ne l’auriez fait en pleine terre. Vous pouvez aussi garnir vos jardinières de bisannuelles (primevères, pensées…) et de vivaces.
Vous pouvez planter en bac les arbustes à feuillage persistant. Les vivaces à feuillage coloré pourront égayer vos jardinières pour l’hiver, comme les choux d’ornement, les heuchères, la cinéraire maritime au feuillage argenté, l’oreille d’ours, ou encore certains géraniums botaniques, comme le géranium à grosses racines ou le géranium sanguin qui prennent de belles couleurs rouges à l’automne. Ne supprimez pas les feuilles mortes des vivaces maintenant, elles les protégeront du froid ; vous les nettoierez au printemps, quand le risque de gel sera passé.
Si vous ne l’avez pas encore fait, rentrez les plantes d’intérieur gélives que vous aviez sorties pour l’été.
Approchez les plantes des fenêtres car la lumière baisse, mais prenez garde à les protéger des écarts de température trop importants, et notamment des courants d’air.
Ramassez les feuilles mortes et mettez-les au compost (sauf feuilles provenant d’arbres malades). Vous pouvez aussi vous en servir comme paillage pour protéger vos plantes du froid.
Le hérisson est un ami du jardinier : c'est un grand consommateur d'escargots et de limaces. En cette période il recherche un abri pour l’hiver, habituellement sous un tas de bois ou de feuilles. On peut lui construire aussi un abri pour l'hiver à partir d'une caisse de bois retournée avec une entrée sous un tas de feuilles, ou un tas de bois aménagé.
C'est aussi le moment de mettre en place les nichoirs pour les oiseaux ou les abris pour les insectes.