Actions préventives
Septembre
Il est préférable d’arroser en soirée, pour permettre aux plantes de s’abreuver la nuit.
La récupération d’eau de pluie permet d'arroser même en cas de restriction d'eau.
C’est le moment pour rénover une pelouse âgée : passez un scarificateur pour éliminer la mousse, et le feutrage du gazon. Ratissez l’herbe arrachée et mettez-la au compost, par exemple. Ensuite, apportez du terreau ou du compost bien mûr (ou éventuellement du sable si votre sol est très argileux) et regarnissez à l’aide de semences de gazon adaptées. Sinon, les herbes spontanées auront tôt fait de s’installer dans les espaces laissés libres.
Si votre pelouse est simplement dénudée en certains endroits précis, vous pouvez griffer le sol sur ces espaces, apporter un peu de compost mûr, et semer un gazon de regarnissage.
Septembre est aussi le meilleur moment pour semer une nouvelle pelouse. Ainsi elle profitera d’un sol encore chaud et des pluies automnales pour s’installer. De plus elle subira moins la concurrence des herbes spontanées annuelles.
Il est indispensable de préparer correctement le terrain : commencez par labourer le sol, sur une vingtaine de centimètres de profondeur. Vous pouvez incorporer du compost bien décomposé, qui permettra d’améliorer la structure du sol, sa rétention en eau et son activité biologique. Nivelez ensuite le terrain à l’aide d’une griffe ou d’un râteau, et retirez les pierres qui pourraient gêner. En labourant, vous avez pu détruire les herbes indésirables déjà installée. Mais le sol contient un certain nombre de graines qui pourront lever par la suite. Pour éviter que ces herbes viennent concurrencer votre jeune pelouse, vous pouvez effectuer un « faux semis ».
Le choix du type de gazon est très important : il conditionnera la résistance de votre pelouse par la suite. Choisissez un sol adapté à votre terrain et à votre exposition : vérifiez notamment la résistance au piétinement et à la sécheresse. Les mélanges de semences à gazons de type « sport et jeux » contenant de la fétuque élevée sont généralement résistants et peu exigeants. Le choix d’un gazon « label rouge » est une garantie de qualité.
Tassez le terrain par temps sec en passant le rouleau, ou à l’aide de vos pieds pour les petites surfaces (des planchettes fixées aux chaussures aideront à répartir le poids équitablement). Avant de semer, grattez la surface avec un râteau à gazon. Vous pouvez ensuite semer vos graines à la volée, ou mieux, avec un semoir qui permettra une répartition plus régulière. Passez ensuite à nouveau le rouleau pour enfoncer les graines dans le sol, afin qu’elles germent mieux et soient moins la proie des oiseaux.
Lorsque les graines auront atteint 10 cm, vous pourrez effectuer une première tonte à 5-6 cm, avec une tondeuse à lame bien aiguisé. En passant le rouleau après cette tonte, vous favoriserez le développement du gazon.
En début de mois, finissez de récolter les graines de vos plantes pour les semer l’année prochaine : œillets d’Inde, roses trémières, pavots… Faites les sécher puis stockez-les, par exemple dans des enveloppes sur lesquelles vous aurez noté l’espèce, la variété et la date de récolte.
Vous pouvez d’ores et déjà penser planter certaines annuelles, comme le pavot de Californie, les nigelles de Dammas, les pieds d’alouette… elles n’en seront que plus vigoureuses !
Finissez vite en début de mois vos plantations de bulbes et tubercules d’automne (crocus d’automne, safran, colchiques, cyclamens…). Vous pouvez commencer à mettre en place vos bulbes et vivaces de printemps : fritilaire (début de mois), perce-neige, lobelia, ail d’ornement, crocus, anémone bulbeuse, jacinthes, iris, narcisses, tulipes (fin de mois).
Taillez et palissez vos rosiers grimpants non remontants si vous ne l’avez pas déjà fait en août. Supprimez les fleurs fanées des rosiers remontants pour prolonger leur floraison.
Continuez à surveiller l’état sanitaire de vos rosiers (cf. avril). Ramassez les feuilles tombées pour éviter la propagation des maladies.
C’est le moment de rabattre les rosiers à régénérer, et de multiplier les rosiers par bouturage ou par marcottage. Faites le point sur les rosiers fatigués à remplacer, prévoyez les nouvelles plantations. Préférez des rosiers résistants aux maladies ; par exemple, le label ADR récompense les rosiers particulièrement résistants. Vous pourrez plantez vos rosiers à partir d’octobre ou novembre (cf. novembre)
Continuez la taille des arbres et arbustes à floraison estivale en coupant les rameaux abîmés et les fleurs fanées.
C’est une bonne période pour planter les arbres et arbustes persistants. La plantation des arbres à feuilles caduques pourra se faire à partir de novembre. Commencez donc à réfléchir à vos futures plantations ! Choisissez de préférence des espèces rustiques et résistantes, adaptées aux conditions de votre jardin (sol, exposition…). Pensez notamment aux espèces autochtones (originaires de votre région, par opposition aux espèces horticoles, obtenues par sélection et/ou importées d’autres régions du monde). Non seulement celles-ci se montreront adaptées aux conditions locales, mais de plus elles favoriseront la faune : plantes hôtes pour la reproduction de certains papillons, plantes dont les fleurs contiennent du nectar nourrissant les insectes, plantes produisant des baies consommées par les oiseaux…
Choisissez soigneusement l’emplacement de l’arbre et de l’arbuste, en prenant en compte son développement futur (y compris celui des racines), l’ombre qu’il projettera, les distances réglementaires avec le voisinage… Si vous avez l’intention de planter une haie, envisagez la plantation d’une haie composée d'arbres et d'arbustes variés ! Ce type de haies sont moins sensibles aux maladies et plus intéressantes pour la faune (insectes utiles, oiseaux). De plus elles peuvent offrir un beau fleurissement et des couleurs agréables.
Vous pouvez déjà profiter des jours de beau temps pour préparer les trous de plantation : il est conseillé de faire un trou d’un mètre de côté pour un arbre, et de 60 cm de côté pour un arbuste (à adapter selon les dimensions de l’arbre ou de l’arbuste planté, bien sûr). Ainsi vous donnerez au végétal la possibilité de coloniser plus facilement le sol par ses racines, et donc de meilleures chances de reprise. S’il s’agit d’une haie, il est préférable de creuser une fosse plutôt qu’une série de trous.
Vous pouvez enlever les feuilles de la vigne qui ombrent les grappes de raisin pour leur permettre de mûrir plus vite. Retirez également les sacs en papiers si vous en avez enveloppé vos fruits pour les protéger des maladies et des insectes, afin qu’ils puissent se colorer.
Choisissez un endroit sec et aéré pour entreposer vos récoltes de fruits qui se conservent (pommes et poires), préparez et nettoyez les cagettes et clayettes. Récoltez poires, pommes, pêches, prunes, mûres, figues, noisettes, les dernières framboises et les dernières fraises sur les framboisiers et fraisiers remontants…
Si vous ne l’avez pas déjà fait, nettoyez vos fraisiers, supprimer les stolons, et renouvelez éventuellement vos plantations.
Ramassez les fruits tombés au sol et les fruits malades restés sur les arbres, afin d’éviter qu’ils ne propagent les maladies (moniliose), tavelure, carpocapse, balanin des noisettes…). De même, ramassez et détruisez les feuilles malades tombées au sol, tout particulièrement sous les pommiers ou poiriers ayant été infectés par la tavelure.
C’est le moment de réfléchir aux plantations que vous pourrez faire au mois de novembre. Choisissez un arbre bien adapté à votre terrain (les fruitiers apprécient en général les situations ensoleillées).
Les variétés « terroir » sont souvent adaptées aux conditions locales. Par ailleurs, on trouve de plus en plus de fruitiers résistants ou tolérants aux maladies. Pensez que pour pouvoir fructifier, certains fruitiers ont besoin d’un deuxième arbre d’une variété pollinisatrice.
Choisissez un bon emplacement pour votre arbre, en tenant compte de son développement futur. Évitez de planter un fruitier juste après un autre fruitier, qui pourrait avoir épuisé le sol et l’avoir contaminé avec des maladies. Tout comme pour les arbres et arbustes d’ornement, vous pouvez préparer vos trous de plantation à l’avance ; les arbres fruitiers sont gourmands et ont d’autant plus besoin d’un sol bien préparé.
Attendez cependant le mois de novembre pour faire votre achat, si vous souhaitez acheter un arbre en motte ou à racines nues (avant, il serait arraché trop tôt de terre).
Continuez la récolte des pommes de terre. Finissez les récoltes de haricots en grains, haricots verts, pois, courgettes, tomates, melon, poivron, concombres…
Pour les pois et les haricots, après les avoir séchés, brûlez les grains infestés par les bruches (ne les mettez pas au compost) ; vous pouvez aussi les mettre dans un bocal hermétique et les laisser quelques jours au congélateur pour détruire les éventuelles bruches.
Placez une tuile, une pierre, une planchette… sous vos potirons et vos melons pour les isoler du sol et les aider à mûrir.
Vous pouvez encore semer la mâche, les oignons, les épinards, les poireaux, les navets d’hiver, les radis, les laitues d’hiver, les choux de printemps, le persil… Attention, ne semez que ce que vous pourrez arroser !
Buttez le fenouil pour le blanchir afin d’obtenir un cœur plus tendre. Blanchissez également les cardons : éliminez les parties abîmées, puis liez les pieds et enveloppez-les de papier fort ou de carton.
Les chicorées frisées ou scaroles prêtes à être récoltées peuvent être blanchies afin de rendre les feuilles du cœur plus tendre : couvrez la chicorée avec une potée pendant une dizaine de jours.
Ne laissez pas la terre à nu après une récolte. Occupez le sol avec un engrais vert ! (cf. août). Si vous avez déjà semé un engrais vert au mois d’août, pensez à le faucher avant la montée à graines et à l’enfouir.
Binez et ne laissez pas les herbes monter à graines ; prenez bien soin de déraciner les vivaces.
Continuez à surveiller la présence de la piéride du chou (apprenez à reconnaître les œufs et les chenilles et écrasez-les) et la teigne du poireau coupez les feuilles atteintes et détruisez la chenille). Prévoyez des protections contre les limaces, qui vont de nouveau être actives. Vous pouvez utiliser un cordon de cendre (ou d’une autre matière abrasive comme la sciure de bois et les coquilles d’œuf écrasées) autour des plantes à protéger. Renouvelez l’opération en cas de pluie.
Surveillez l’apparition d’oïdium sur les courges, courgettes, concombres…vous pouvez traiter avec du soufre mouillable (à 0,5%) en prenant les précautions d’emploi nécessaires. Le lait de vache dilué à un dixième utilisé une à deux fois par semaine serait lui aussi efficace.
Continuez à enlever les fleurs fanées ; supprimez les annuelles défleuries. Videz les pots qui ne serviront pas l’hiver. Désinfectez les pots vides avec du vinaigre blanc s’ils ont contenu des plantes malades. Vous pouvez planter vos vivaces et bulbes de printemps (voir « au jardin d’ornement »).
Profitez-en pour renouveler le terreau de vos jardinières !
La lumière diminue à nouveau, vous pouvez rapprocher des vitres vos plantes ayant besoin de lumière.
A la fin du mois, rentrez les plantes gélives ayant passé l’été à l’extérieur : cactées et plantes grasses, cymbidiums, kalanchoés, agrumes…Nettoyez leurs feuilles et leurs pots et placez-les à un endroit suffisamment lumineux.
Récupérez dans vos massifs et vos jardinières les fleurs saisonnières gélives : coléus, lantanas, fuchsias gélifs, héliotropes…Elles décoreront votre intérieur pendant l’hiver et pourront être remises en place à la prochaine saison.
Surveillez l’apparition de pucerons, cochenilles ; vaporisez de l’eau savonneuse si vos plantes sont attaquées. Douchez les feuilles des plantes attaquées par les acariens.
En début de mois, vous pouvez encore construire des nichoirs à chauve-souris et des abris pour les hérissons. Mettez en place des abris pour les insectes « amis du jardinier » si vous ne l’avez pas encore fait. Il suffit pour certains insectes d’un fagot de tiges creuses ou d’un bout de bois percé de quelques trous !
Si vous avez déjà installé des nichoirs, et que ceux-ci ont été occupés, c’est un bon moment pour les nettoyer : videz-le de tout ce qu’il contient, brossez l’intérieur avec une brosse métallique. Réparez-le si nécessaire.
Septembre et octobre sont aussi les meilleurs moments pour installer les abris pour les rapaces nocturnes, si vous habitez à la campagne ou que vous avez un grand jardin.