Actions préventives

Les grands principes du jardinage au naturel

Jardiner au naturel, c'est avant tout faire preuve de réflexion et de bon sens. Choix des plantes, exposition, équilibre écologique, entretien, arrosage, ce qu'il faut savoir pour jardiner au naturel.

Aménagement

Connaître son jardin

Le principe de base est de planter la bonne plante, au bon endroit. Une plante cultivée dans de bonnes conditions sera moins sensible aux maladies, et aura moins besoin d'être arrosée. Pour ce faire, il faut connaitre :

  • Les emplacements ensoleillés ou non, les heures d'ensoleillement
  • La qualité du sol (argileux, sableux, limoneux, calcaire, acide, sec, humide)
  • L'exposition au vent
  • Le type de sol (prélever un peu de terre légèrement humide et essayer d’en faire un boudin)
    • Une terre argileuse se laissera travailler sans s’effriter ni se briser
    • Une terre limoneuse permettra de faire un boudin mail il s'effritera facilement
    • Une terre sableuse, ne vous permettra pas de açonner de boudin

Par ailleurs, plus une terre est foncée, plus elle est riche en matière organique

Bien choisir les plantes

Choisir des plantes adaptées aux conditions du jardin et les planter dans un emplacement qui leur convient. Les besoins de la plante sont indiqués sur l’étiquette lors de votre achat et dans tout bon livre de jardinage.

Préférer des plantes rustiques et peu exigeantes. Penser aux plantes locales qui sont généralement parfaitement adaptées aux conditions de votre jardin. Elles sont aussi particulièrement intéressantes pour la faune (insectes, oiseaux). Par ailleurs, on trouve maintenant de plus en plus dans le commerce des espèces résistantes aux maladies, notamment en ce qui concerne les arbres fruitiers et les légumes.

Favoriser la biodiversité

Le jardin est un écosystème composé de nombreuses espèces animales et végétales avec des interactions étroites entre elles. Dans ce milieu créé par l’homme, on se retrouve souvent face à un déséquilibre écologique notamment entre les espèces prédatrices (ex : coccinelles, chrysopes, oiseaux insectivores…) et leurs proies.

Ainsi, si les prédateurs sont moins présents au jardin, les proies (ex : pucerons) pourront proliférer, souvent au détriment des plantes cultivées.

Il est important de rétablir cet équilibre écologique, afin de permettre à ces prédateurs de s’installer. Pour cela, il est nécessaire de créer des conditions qui leur soient favorables : planter des espèces variées, privilégier les plantes locales, disposer des abris…

Entretien

Observer et évaluer

Il est utile de surveiller régulièrement l'état son jardin pour pouvoir agir le plus tôt possible en cas de problème. L'arrosage peut être un moment privilégié pour observer son jardin.

Identifier le problème

Essayer d'identifier l'insecte ou la maladie qui cause des dégâts à la plante. Évaluer si les dégâts sont suffisamment importants pour nécessiter une intervention. Dans bien des cas, supprimer les feuilles ou rameaux attaqués permet d'éviter la propagation de la maladie ou le développement des ravageurs.

Tout insecte présent sur une plante n'est pas nuisible, bien au contraire !
Une feuille jaunie n'est pas forcément signe d'une maladie, elle peut indiquer un manque ou un excès d'arrosage, une mauvaise exposition, une carence...

 

Un bon entretien du jardin limitera les maladies.
La plupart des maladies des végétaux sont causées par des champignons ou des microorganismes favorisés par l’humidité ; en taillant un arbre ou arbuste au feuillage trop touffu, on aère le feuillage et le risque de maladie est diminué. Un apport de compost au bon moment au pied des plantations, rendra les plantes plus vigoureuses et résistantes aux attaques.

Éviter les produits chimiques

Il existe d'autres solutions moins nocives pour la santé et l'environnement.

Préférer le désherbage manuel à l’aide d’une binette, d’une griffe, d’un sarcloir. Pour les petites surfaces, il est possible de désherber à l'eau chaude en utilisant l'eau de cuisson des pommes de terre par exemple. Un paillage au pied des plantations limitera la pousse d’herbes concurrentes. On peut aussi accepter la végétation spontanée dans certains endroits, ou occuper l'espace avec des plantes couvre-sol.

Le purin d’orties ou la décoction de prêle renforcent les défenses des plantes contre les maladies. Pulvériser de l’eau savonneuse est efficace contre les pucerons. On peut disposer des pièges spécifiques contre certains insectes : piège colorés contre la mouche de la cerise, pièges à phéromones contre le carpocapse ou la mineuse du marronier...

Economiser l'eau

La Seine-et-Marne est régulièrement concernée par des arrêtés sécheresse, notamment en été. Un arrêté sécheresse est une décision préfectorale pour assurer une bonne alimentation en eau potable, il est donc important de le respecter. Des restrictions concernant l’arrosage des jardins (limitation des horaires d’arrosage, voire interdiction d’arrosage des pelouses et massifs fleuris en situation d’alerte renforcée ou de crise). Renseignez-vous en mairie ou sur internet pour savoir si votre commune est concernée.

La récupération d'eau de pluie est  réglementairement autorisée et conseillée, elle permet d’arroser même en période de sécheresse, et peut donner droit à un crédit d’impôts !

Le choix de plantes peu consommatrices en eau est un bon moyen de réduire l'arrosage. Les massifs placés à l’ombre ou à mi-ombre, auront moins besoin d'eau. Au potager, ombrer les plantations, notamment les jeunes semis, à l’aide de caissettes retournées par exemple.

L’utilisation de paillages permet de conserver l’humidité au sol.

Privilégier autant que possible l’arrosage à l’aide d’un arrosoir, qui permet de doser précisément les quantités d’eau apportées.

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